Un peu d’histoire à Rozier-en-Donzy
Découvrez l’historique de la naturopathie dans la Loire
Hippocrate (460-370 av JC) crée l’école de Cos, l’une des premières grandes écoles de médecine.
Il est à l’origine de la théorie des humeurs soulignant l’importance de la pureté des liquides corporels ainsi que la possibilité d’auto guérison de tout être vivant par sa Force Vitale naturelle.
C’est le père de la naturopathie.
La naturopathie occidentale tire son origine du courant hygiéniste qui prit naissance au Etats Unies à la fin du XIXème siècle et qui se basaitsur la théorie d’Hippocrate de l’altération des humeurs.
L’origine américaine du terme naturopathie est nature’s path, mot créé par John H. SCHEEL en 1895, pour désigner la voie de la nature ou guérir dans le sens de la nature, en suivant les règles et les cycles de la nature.
Cela signifie que chacun peut préserver sa santé en respectant le chemin (path) que nous indique la nature.
Ce terme sera repris par Benedict LUST (1872-1945), un allemand qui crée en 1902 l’American School of Naturopathy à New York.
Par la suite, il crée l’American Naturopathic Association en 1919 qui regroupe les naturopathes formés jusqu’alors.
Les principales matières enseignées dans cette école sont l’hydrothérapie, l’hypnose, l’herboristerie, la nutrition, la physiologie, la psychologie et bien d’autres techniques thérapeutiques.
D’autres écoles verront le jour aux Etats-Unis par la suite ; en 1920, on en dénombre 18.
Aux Etats-Unis, le courant hygiéniste est très vivant grâce à Benedict LUST, Herbert SHELTON ou John KELLOGG.
En Europe, jusqu’à la première guerre mondiale, la médecine populaire est encore essentiellement basée sur les guérisseurs traditionnels.
A partir du XIXème siècle, la médecine se développe beaucoup grâce à la science : elle devient plus rationnelle et objective.
De l’antiquité jusqu’aux découvertes scientifiques de Descartes, Newton puis Lavoisier, la médecine était basée sur les principes naturopatiques.
Mais la pensée matérialiste exigera des preuves scientifiques et tout ce qui n’est pas scientifiquement prouvé est assimilé à du charlatanisme voir de la sorcellerie…
Ce cartésianisme sépare de ce fait le corps, substance matérielle, de l’esprit, substance spirituelle et ne reconnait aucun lien entre les deux pour l’origine des pathologies.
En France, Le médecin Paul Carton (1875-1947) suit également les traces d’Hippocrate.
Il reprendra la célèbre formule de Claude Bernard (1803-1878) : « Le microbe n’est rien, le terrain est tout ».
Pour Paul Carton, il ne faut pas traiter uniquement le symptôme de la maladie, mais rechercher son origine.
S’inspirant du courant hygiéniste américain, Pierre Valentin MARCHESSEAU (1911-1994), dans les années 30 et plus récemment André Roux, posèrent les bases d’une naturopathie moderne.
En ce début de XXIème siècle, la naturopathie intègre des idées plus modernes et s’appuie sur des techniques toujours naturelles dont elle connait mieux les mécanismes, notamment grâce à la biochimie.
Ces techniques sont principalement l’usage de la diététique bien comprise, des plantes pour favoriser l’élimination de la toxémie et rééquilibrer le terrain, des techniques réflexes pour stimuler ou réguler certains organes ou fonction, la psychologie pour une meilleure écoute lorsque cela s’avère nécessaire,
Dans les années 60, Pierre Valentin MARCHESSEAU crée une école de naturopathie, la Faculté Libre de France.
Ses enseignements sont basés sur le principe de l’hygiène vitale. Ses écrits mettent en avant le respect des règles de la vie saine en se basant sur des méthodes préventives grâce aux techniques naturelles de santé.
Les naturopathes contemporains comme Alain ROUSSEAUX, André ROUX, André PASSEBECQ, Daniel KIEFFER, Désiré MERIEN,…ont été formés ou influencés par Pierre-Valentin MARCHESSEAU.
Les autres pays européens ont aussi leurs propres naturopathes de renom comme le Docteur Catherine KOUSMINE en Suisse, le Docteur SALMANOFF en Russie, Johanna BUDWIG ou Louis KUHNE en Allemagne.
